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Afrique de l’Ouest 2019

Afrique de l’Ouest 2019

Çe voyage en Afrique de l’Ouest nous emmène de France jusqu’au Togo via le Maroc, la Mauritanie, le Sénégal, la Sierra Léone, le Liberia, la Côte d’Ivoire, le Ghana, et le Bénin.


Ce raid 4×4 est organisé par Laurent Roy de Globe Trotter avec lequel nous sommes partis le 7 Janvier 2019 pour revenir le 18 Février par avion; notre fidèle Toyota GRJ79 à cellule Azalaï revenant  en conteneur par bateau  depuis Lomé.

 

Le 09/01

Après une traversée depuis Sète sans problème mais un peu » fraîche » car, visiblement le bateau n’était pas chauffé, nous débarquons à Tanger- Méditerranée vers 17 h 30.

En moins d’une demi-heure, les formalités sont accomplies, le change est fait et nous sortons du port pour prendre l’autoroute direction Rabat. Merci à la nouvelle organisation des douanes marocaines ! (les autres années, on y passait couramment 2h).

Après 90km nous quittons l’autoroute pour aller bivouaquer sur le port d’Asilah, ancien comptoir portugais, à l’ombre de l’ancien fort et des murailles qui gardaient la petite ville.

 

Le 10/01/19

Autoroute jusqu’à Casablanca distante de 400 km.

Nous dormons au camping Oasis en dehors de la ville : camping en ruine (pas d’eau, pas de douches, wc improbables) mais désert et calme.

 

Le 11/01

Nous reprenons l’autoroute pour rejoindre Agadir via Marrakech.

C’est à l’hôtel Kenzie d’Agadir que nous avons rendez-vous avec le groupe et les organisateurs.

Il fait beau et doux ; ça y est, on est dans « le sud ».

 

Le 12/01/19

650 km de route pour rejoindre Layoun au bord de l’océan atlantique.

La route est belle sur un plateau désertique dominant la mer avec de temps à autre le passage d’un oued qui,courant depuis les hautes montagnes du Maroc, vient se jeter dans l’océan.

Ce serait parfait si il n’y avait d’incessants contrôles radars, dans les endroits les plus piègeux et les plus inattendus.

Pour notre part nous n’avons eu qu’un seul PV : 77 km/h au lieu de 60 en pleine campagne et 150 dirhams d’amende soit 15 €.

Arrivée à Layoun vers 17 h, jolie petite ville empoussiérée et un peu endormie.

 

Le 13/01

Nous quittons Layoun, direction Dakhla par la route qui suit la côte atlantique du Sahara Occidental.

Le paysage est rocailleux et plat avec quelques dunettes sur un immense plateau qui surplombe l’océan d’une cinquantaine de mètres par des falaises tantôt abruptes, tantôt grignotées par l’érosion.

C’est l’occasion de voir nos premiers « chameaux » (En Afrique, ces quadrupèdes, qu’ils aient une ou deux bosses sont toujours appelés ainsi)

Puis c’est Dakhla au bout de son étroite presqu’île de plus de 40 km de long. C’est une ville « moderne » de peu d’intérêt.

Il fait enfin très chaud (28°C) avec un fort vent du Sud.

 

Le 14/01/19

On continue notre descente Sud-Ouest pour rejoindre la Mauritanie en suivant la côte.

Partis tôt, nous assistons à un magnifique levé de soleil sur le désert.

Puis, vers midi, c’est la passage de la frontière Maroc/Mauritanie : 3h30 et pas moins de 8 bureaux à passer avec, pour chacun, une queue colorée et bruyante, mais partout le sourire et les « bon voyage, bienvenue etc… »

Puis nous prenons la route sur 100 km en longeant la voie du fameux « train le plus long du monde » qui amène le minerai de fer de la mine de Zouérat au port de Nouâdhibou.

Chance, nous arrivons à le prendre en photo mais de loin (il n’y en a qu’un par jour dans chaque sens).

Pour finir, 20 km hors-piste dans un paysage de sable pour rejoindre un beau bivouac au milieu de nulle part, soyeux et sablonneux à souhait.

 

Le 15/01/19

170 km de très belle piste au milieu des dunes pour rejoindre la côte et le banc d’Arguin dont l’entrée est marquée par un squelette de baleine bien connu des raiders de ces régions.

Nous prenons ensuite la plage pour rejoindre Nouakchott, capitale de la Mauritanie.

La progression sur la plage est très difficile car le sable est très mou, marqué de nombreuses bosses qui empêchent de prendre de la vitesse.

Il faut, de plus, composer avec les barques de pêche, leurs longues amarres et surtout, avec les hommes qui vivent là.

Le spectacle est magnifiques mais les arrêts photo quasi impossible sous peine d’ensablement.

Le temps passe vite et la mer monte, nous obligeant à quitter la plage au bout 80 km pour rejoindre la route.

Bivouac sur la plage à l’entrée de Nouakchott dans un petit camping.

 

Le 16/01/19

Nous traversons Nouakchott de bon matin direction Sud. Ville très pauvre et grouillante avec une circulation énorme mais « nonchalante » dénuée de toute règle : aucun arrêt aux feux rouge et aux stop, circulation à contre sens, aucun clignotant, arrêts en pleine voie sans prévenir, doublement en 3° position dans des rues à 2 voies et ceci au milieu des charrettes à ânes et des vélos, imperturbables ! Mais comme il n’y a aucune agressivité, tout se passe bien.

A la sortie de la ville, nous reprenons la plage sur 140 km : pas plus facile que la veille avec des passages très mous ou très étroits entre dunes et océan mais magnifique spectacle comme à l’aube des temps.

Au total, nous aurons roulé sur 220 km de plage ce qui est unique au monde !

Au sortir de la plage, retour sur 25 km de route ( ?!) défoncée pour passer la frontière Mauritanie/Sénégal au barrage de Diama.

Coté Mauritanien c’est un peu laborieux à cause de la nécessité de payer plusieurs bakchichs déguisés en taxes variées.

Coté Sénégal, tout est clean, facile et bien organisé : 5 minutes pour passer.

Puis c’est une très belle route sur 50 km pour arriver à St Louis où nous retrouvons une circulation et une agitation très dense. Nous avons peine à franchir les deux ponts successifs qui nous amènent à la Langue de Barbarie à l’extrémité de laquelle se trouve notre hôtel.

C’est une longue presqu’île qui  délimite une lagune côtière. Le centre historique de St Louis avec son ancien quartier colonial français est installé sur une île au centre de cette lagune.

 

Le 17/01/19

Journée de repos que nous consacrons à visiter la ville.

Nous allons d’abord voir l’hôtel de la poste qui servait de QG aux pilotes de l’aéropostale avec son patio frais et aéré, puis, juste à côté, le petit musée qui leur est consacré.

Puis promenade à pieds dans le quartier du port, très animé, bruyant et …odorant des poissons qui pourrissent au soleil.

En ce milieu de journée, la foule est plus calme et clairsemée et c’est un moment bien agréable ponctué de sourires et grosses blagues avec les gens du cru.

Déjeuner dans un bon restaurant au bord de l’eau  près du débarcadère du vieux bateau aux allure d’ancien vapeur colonial qui dessert les villages du pourtour de ces eaux.

Pour digérer, nous nous promenons dans le marché où un étal très particulier ne manque pas d’attirer les curieux ou…les inquiets et inquiètes !

Puis retour à l’hôtel pour ranger les 4X4, décharger les photos et …..préparer, puis envoyer le journal à nos fidèles amis.

 

Le 18/01/19

Nous quittons St Louis, pour rejoindre le centre du Sénégal, la région du FERLO.

250 km de bonne route puis 140 km d’une jolie piste sahélienne qui sinue au milieu de la savane.

Vaste étendue plate, sablonneuse avec une herbe jaune plus ou moins haute, de nombreux arbres et arbustes, généralement épineux. Au milieu de cela, quelques villages de cases habités par des éleveurs et de majestueux baobabs qui semblent monter une garde silencieuse et immobile.

 

La piste est sinueuse et sablonneuse mais facile et relativement roulante ce qui fait qu’on arrive au point de bivouac, à l’ombre des baobabs, vers 16h30. Chic on pourra faire un long apéro !

 

Le 19/01/2019

Nous démarrons par une piste de 60 km qui chemine dans la savane, de village en village et de trou d’eau en trou d’eau où viennent s’abreuver les troupeaux.

Nous traversons Tambacounda, célèbre étape du « vrai » Dakar.

Puis c’est la route pour franchir la frontière entre Sénégal et Guinée Conakry. Celle-ci aurait été vite franchie si les douaniers n’avaient décidé de prendre leur pose de midi de 13 h à 15 h !

Mais tout se passe avec le sourire et dans la bonne humeur.

Bivouac non loin de la frontière, sous un grand arbre non loin d’un village.

Nous sommes « posés » depuis un quart d’heure et c’est tout le village qui nous accueille, édiles en tête, avec service d’ordre et musiciens : un vrai triomphe, chaleureux et sympathique.

 

Le 20/01/2019

Route puis piste très difficile, ravinée et cassante à travers les montagnes sur plus de 90 km !

Bivouac à côté d’un village au milieu des arbres.

La aussi, tout le village, prévenu de notre arrivée vient nous accueillir gentiment.

 

Le 21/01/2019

Pistes toujours très cassantes pour rejoindre la petite ville de Labbe au cœur des montagnes du Fouta Djalon.

Au passage, nous nous détournons de quelques km pour aller voir le chutes de Saala : impressionnantes bien qu’on ne puisse les voir que de loin.

Puis repistes dans les montagnes, ponctuées de villages et de petits cours d’eau dont le dernier avant le bivouac du soir sera traversé sur un vieux bac à la force des bras.

 

Le 22/01/2019

Pistes très cassantes toute la journée ce qui commence à être un peu lassant.

Partout les gendarmes et les gens sont très gentils ce qui contraste avec l’hostilité du terrain.

Bivouac en pleine nature, non loin de la frontière avec la Sierra Leone. Il fait 35°c à 17 h

 

Le 23/01/2019

Nous passons la frontière de bon matin : 3 baraques en tôle de part et d’autre de la piste étroite, au milieu des arbres. Tampons sur les passeports avec le sourire.

Nous sommes en Sierra Leone : Ici on parle anglais mais on roule à droite comme en France.

Le pays semble beaucoup plus pauvre que le Sénégal voisin mais propre et plus « authentique »

Il y a des écoles partout, bien tenues et qui accueillent des élèves en uniformes. Chaque fois que nous passons devant une de ces écoles, les enfants se massent au bord de la piste pour nous acclamer comme si c’était la reine d’Angleterre qui passait.

La piste reste très difficile, sinueuse, ravinée, étroite au milieu d’une végétation de plus en plus luxuriante à mesure que les montagnes s’effacent.

Nous passons quelques gués, puis un bac « à main » nous permet de traverser le fleuve Mongo : paysage magnifique, digne d’une carte postale.

Nous arrivons à Kamakwie, petite ville très animée où nous bivouaquons sous les palmiers entre le terrain de foot et l’école. Surprise, en début de soirée, toute une troupe de villageois, emmenés par un personnage revêtu d’un costume « traditionnel » vient danser et chanter entre les voitures accompagnés par des tam-tam : ambiance !

 

Le 24/01/2019

Pistes et un peu de route en direction de la frontière avec le Liberia.

Les pistes s’améliorent et sont plus roulantes, tandis que la végétation se fait encore plus dense et que nous traversons plusieurs rivières, signe d’un pays plus humide.

Pour midi, on s’arrête devant l’école d’un petit village perdu et c’est l’occasion de donner au maitre les fournitures scolaires emmenées de France : il est très content est fait poser sa classe pour la photo.

Bivouac sur le terrain de foot d’un village en pleine brousse.

L’école est à coté et, dès la sortie des classes, nous sommes bien entourés. Au matin, nous assistons au rassemblement des élèves, avec montée du drapeau et hymne national «  a cappella ».

 

 

Le 25/01/2019

Comme hier, pistes cassantes dans une végétation luxuriante avec un peu de route en milieu de journée pour refaire le plein.

Bivouac dans la brousse.

 

Le 26/01/2019

Piste au milieu de la végétation pour rejoindre la frontière entre Sierra Leone et Liberia.

 

Passage en 2 h 30 au milieu d’une effervescence de bruits, de cris, d’ordres et de contrordres, avec une foule de petits vendeurs qui papillotent autour de nous : coloré, vivant mais vite….insupportable !

Ici, on parle anglais, les pompes débitent des gallons, on paye en dollars américains et le drapeau ressemble beaucoup à celui des USA, mais avec une seule étoile !

Le Libéria nous parait plus « riche que la Sierra Leone avec des habitants plus « réservés » et moins envahissants. Les villages sont aussi plus propres avec moins de déchets répartis par terre autour des maisons.

Le moindre village est doté d’une école, propre et bien construite avec sanitaires. Par contre le nombre colossal d’épaves de camions et de voitures qui jalonnent les pistes témoigne d’un réel manque de savoir-faire mécanique pourtant si répandu dans les pays voisins.

Dès la frontière passée c’est le goudron pour 70 km avant de prendre une piste pour rejoindre Robertsport au bord de l’océan atlantique.

Magnifique plage, eau transparente et chaude malgré de grosses vagues et bivouac directement sur la plage (après avoir bien dégonflé !). Comme nous sommes arrivés vers 15 h, nous avons tout le temps d’en profiter.

Le soir dîner dans un petit restaurant sur la plage.

 

Le 27/01/2019

Journée de quasi goudron (210 km pour 60 km de piste) pour traverser la capitale et retrouver un bivouac au bord de l’océan.

Monrovia, la capitale est un enfer sur roues tellement la circulation est dense et désordonnée. Les maitres de la route sont des tricycles Vespa aménagés en taxi jaunes et qui se faufilent partout, coupent les voies de circulation, s’arrêtent en pleine rue, bref, mettent une pagaille pas possible sans aucune notion de danger face aux autres véhicules, tous plus gros qu’eux !

Le bivouac est, une fois encore, paradisiaque, sous les cocotiers, avec une grande plage de sable clair.

Tout serai parfait si….il n’y avait une musique assourdissante à l’attention des nombreuses familles locales venues profiter de la plage en ce Dimanche. Néanmoins le bain de mer et la soirée furent délicieux.

 

Le 28/01/2019

Nous passons la journée sur les pistes au milieu de la forêt équatoriale : 200 km en 7 heures car elles sont très abimées par les camions et les intempéries.

La piste s’enfonce dans une forêt très dense, avec des ponts déglingués pour franchir les cours d’eau qui irriguent cette région humide. De nombreuse épave de vieux camions américains jalonnent la piste à chaque passage un peu difficile.

Nous arrivons au bivouac vers 17 h et sous la pluie, ce qui ne décourage pas les nombreux enfants, venus, à distance, nous observer.

Le bivouac est prévu devant la maison du garde du parc national de Sapo. Heureusement nous pouvons tendre la bâche pour pouvoir dîner à l’abri.

 

Le 29/01/2019

Journée très éprouvante : départ à 8 h et 350 km de piste très difficile avec beaucoup de camions, autos et 2 roues. Arrivée largement de nuit à 19h30 après un seul arrêt de 30 minutes pour la pause déjeuner !

Les 1h 30 à rouler de nuit sur cette piste furent particulièrement difficile car distinguer les véhicules en route comme à l’arrêt, sans aucune lumière au milieu de la poussière dense levée par les usagers, éviter les trous énormes et distinguer les limites de la piste furent particulièrement difficiles.

Certains de nos compagnons sont arrivés après minuit !

Bivouac à Ganta, petite ville de brousse très animée, dans le jardin d’un hôtel.

Bref, un jour à oublier.

 

Le 30/01/2019

Une centaine de km de piste facile pour arriver à la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire.

3 h d’attente au total en plein soleil par 38°C et les formalités d’entrée/sortie sont expédiées avec l’assistance de nos guides locaux.

Puis 90 km de goudron jusqu’à notre hôtel à Man après 12 bivouacs consécutifs.

Après le Liberia, la Côte d’Ivoire nous est apparue plus pauvre et plus en décrépitude : nombreux enfants en haillons, routes démolies, détritus omniprésents, etc…

De plus nous y trouvons de nombreuses mosquées, parfois imposantes et ceci contrairement à ce que nous avions pu observer au Liberia et en Sierra Leone.

Par contre les gens sont, en général, plus ouverts et plus souriants.

 

Le 31/01/2019

Départ de Man pour rallier Korhogo par 330 km de pistes assez faciles puis 100 km de goudron.

Le long de la route, de nombreux ateliers et boutiques dont une menuiserie :

Malheureusement nous sommes arrêtés en pleine piste par des gendarmes qui ont ordre de nous escorter sur 200 km car la région est peu sûre suite à des émeutes liées aux élections à Abidjan.

C’est donc après une bonne heure de palabres et d’attente que nous repartons en convoi sur la piste, évidemment à faible vitesse derrière un Toyota pick-up avec 4 gendarmes armés de Kalachnikov dans la benne.

Arrivée plus que tardive à l’hôtel à Korhogo pour un dîner musical au bord de la piscine.

 

Le 01/02/2019

Courte étape de 200 km de piste pour aller de Khorogo à Kafolo.

Khorogo est « la capitale » du tissu africain en Côte d’Ivoire, et tout autour on ramasse le coton sauvage qui pousse en brousse et que l’on entasse le long de la piste pour attendre le camion.

Le paysage change en redevenant plus « sahélien » : végétation plus clairsemée, épineux et terrains sableux. On retrouve des troupeaux de chèvres et de zébus.

En milieu de journée nous traversons une immense plantation de canne à sucre, bien gardée à l’entrée et à la sortie.

Puis c’est la ville de Kong avec ses 2 belles mosquées en pisée.

Malheureusement cette étape est marquée par l’accident de la voiture des médecins qui heurte un zébu sur la piste : pas de bobos, tant pour les toubibs que pour l’animal, mais dégâts matériels importants mais réparables de l’avis du mécano du raid.

Bivouac au Lodge Kafolo, qui marque l’entrée de la réserve nationale de faune sauvage de Comoé.

C’est un lodge genre Afrique australe avec des huttes en dur entourant une piscine : un vrai paradis avec un paon et des aigrettes apprivoisées qui déambulent dans les allées.

 

Le 02/02/2019

170 km de piste au travers du parc de Comoe pour rejoindre la petite ville de Bouna, non loin de la frontière du Ghana que nous passerons demain.

La traversée du parc ne nous révèlera aucun animal, mais de nombreux villages échelonnés le long de la piste.

Bivouac sur un terrain de foot en face la gendarmerie de Bouna : il fait 35°c à 17 h.

 

Le 03/02/2019

Courte étape de 70 km de piste pour passer la frontière entre Côte d’Ivoire et Ghana avec la traversée de la rivière qui délimite les deux pays. Or cet antique bac, manœuvré à bras d’homme, ne permet de passer que 2 véhicules à la fois et met une demi-heure par rotation soit 9h30 au total pour passer nos 38 véhicules ! Heureusement nous sommes les 3° à passer ce qui fait que dès 10 h du matin nous sommes à la ville du bivouac, Bolle.

Nous avons donc tout le temps de faire le plein, racheter des provisions, faire laver la voiture et boire des bières fraiches avant de nous rendre au point de bivouac, une aire désolée et en plein soleil à la limite de la ville. Il y fait 36°C à 17 heures et sans la moindre brise.

Nuit étouffante.

 

Le 04/02/2019

40 km de piste et 50 de goudron pour rejoindre notre hôtel dans le parc animalier de Molle.

Dès notre arrivée, on voit 2 éléphants au loin et des bandes de singes, plus proches.

Après un rapide déjeuner, plongeon dans la piscine et sieste réparatrice sous le climatiseur de la chambre.

 

Le 05/02/2019

Énorme averse tropicale qui réveille tout le monde au milieu de la nuit.

Au matin il fait plus frais et c’est l’occasion d’une jolie ( ?) photo d’un grand éléphant qui vient se régaler de jeunes buissons bien verts au milieu de l’hôtel

Par contre les membres du groupe qui ont loué un guide en Land Rover, aussi bien hier que ce matin, ne verrons aucun animal ! Cela ressemble fort au parc du W au Niger.

Puis c’est le départ pour 70 km de piste et 160 km de goudron. La piste est bonne et roulante malgré les nombreuses flaques, résidus de l’orage de cette nuit.

Bivouac à l’entrée d’un parc « sanctuaire pour les singes ». Nous campons devant la maison du gardien sous les manguiers et les acacias. Accueil excellent de gentillesse dans un havre de paix, très propre et bien tenu.

 

Le 06/01/2019

Un peu de piste et beaucoup de route pour rejoindre Cape Coast à 386 km au bord de l’océan Atlantique. La route est assez lente car plus on s’approche de la capitale, plus la circulation est dense et plus il y a d’agglomérations. Or chacune d’elle est « protégée » par de multiples « bumps » (gendarmes couchés chez nous) très raides et qui se passent quasiment à l’arrêt complet.

Sinon la route est belle, sinuant au milieu de la forêt équatoriale, luxuriante et envahissante, semée de cases traditionnelles en pisé et palmes.

Nous croisons des camions qui transportent d’énormes troncs de bois précieux extirpés de la forêt, une des rares ressources du pays.

Bivouac en bord de mer, avec directement en face de nous, la mer et les cocotiers….sur le parking d’un restaurant. L’air et doux et le bain bien agréable malgré les grosses vagues qui déferlent violemment.

Par contre la plage est jonchée de détritus et ce sera un vacarme infernal toute la nuit : klaxons, voitures qui rodent, ivrognes qui parlent fort, rondes de police etc..

Bref, un bivouac à oublier.

 

Le 07/02/2019

Nous quittons de bon matin Cape Coast, sans aucun regret, pour rejoindre puis traverser Accra, la capitale du Ghana, distante de 150 km.

A mesure que l’on se rapproche de la ville, le trafic se fait plus dense et les contrôles de police plus nombreux et plus ombrageux, sans politesse ni sourire.

A Accra, la circulation est quasiment impossible avec de feux qui durent entre 7 et 10 minutes, des taxis, minibus et tchouc-tchouc qui s’arrêtent en pleine rue parfois à trois de front, des voitures et motos à contresens, etc. On mettra plus d’une heure pour faire 11 km !et je n’aurai rien vu de la ville tant j’étais concentré sur mon environnement immédiat.

A la sortie de la ville on a droit à une collation en bord de mer pendant qu’un groupe folklorique nous joue de la musique et danse : coloré, très rythmé et superbe.

Bel hôtel en bord de mer à l’Est de la ville.

 

Le 08/02/2019

Remontée vers le Nord, moitié goudron, moitié piste pour rejoindre les rives du lac Volta, entouré de montagnes (cela s’appelait, au temps coloniaux, la Haute Volta).

La circulation très dense à la sortie d’Accra, s’éclaircie vite pour laisser place à une végétation omniprésente de bananiers, de palmiers et de frangipaniers qui viennent réduire la piste à un simple ruban sablonneux. Il fait toujours aussi chaud et humide (35°c et au moins 90 % d’humidité).

Bivouac dans un joli campground au pied des montagnes et non loin de la frontière avec le Togo.

 

Le 09/02/2019

70 km de piste jusqu’à la frontière Ghana/Togo. Nous sommes devant et ne mettront que 2 heures pour la passer, puis 15 km de route et piste pour rejoindre le bivouac qui se fera dans le village de Tomegbe, sur le terrain de foot, à côté de l’église.

Le reste du groupe arrivera 5 heures plus tard, au crépuscule; suite à un blocage des douaniers togolais !

 

Le 10/02/2019

Pistes et routes dans les montagnes. Il fait assez frais (28°C) car nous sommes en permanence entre 500 et 700 m d’altitude. Tout en redescendant vers le Sud, nous nous approchons de la frontière avec le Bénin.

Bivouac dans un ancien hôpital colonial transformé en hôtel, au sommet d’une colline pour être bien aéré.

 

Le 11/02/2019

Beaucoup de route et quelques pistes pour aller jusqu’à la frontière Togo/Bénin puis redescendre plein Sud sur Cotonou où nous logerons ce soir.

Le passage de la frontière est très vite expédié.

Le Bénin nous apparait un peu différent du Togo avec des gens plus ouverts et de bien meilleures routes mais une façon de conduire nettement plus agressive.

A l’arrivée sur Cotonou, la capitale prise entre océan et lagune, nous allons visiter en barque la cité lacustre de Ganvié, sur le lac du même nom. C’est l’occasion de jolies photos et de faire gagner un peu d’argent à cette population de pêcheurs , très démunie.

Puis nous traversons la ville avec une circulation tout à fait praticable et fluide pour arriver à notre hôtel en bord de mer.

 

Le 12/02/2019

Levés de bon matin, nous partons faire laver les voitures dès 7h.

Puis nous quittons l’hôtel pour une longue, longue étape de….45km, en suivant une petite piste qui longe une plage à perte de vue ombragée par des cocotiers.

Quelques villages de huttes de pêcheurs et quelques échoppes colorées agrémentent notre parcours.

Arrivée à l’hôtel, fait de petites cases semées sous les cocotiers entre mer et lagune : un vrai paradis, superbement tenu avec tout le confort souhaitable et une excellente cuisine.

Rangement et nettoyage intérieur des 4X4 en vue de leur mise en conteneur dans 2 jours.

 

Le 13/02/2019

150 km par la route côtière pour rejoindre notre hôtel à Lomé, au bord de l’océan.

90 km après notre départ, passage rapide de la frontière Bénin/Togo puis c’est la circulation dense de la capitale du Togo.

 

Le 14 /02/2019

Rendez-vous à 7h45 pour partir en convoi vers le port de Lomé pour mettre les voitures en conteneur.

En fait le port est tellement encombré que nous ne partirons qu’à 14h30, le temps de libérer la place pour poser à terre nos 20 conteneurs Hi-cube.

Par contre, grâce à cette attente, nous pourrons charger nous-même nos voitures et les conteneurs seront fermés en notre présence ce qui est beaucoup mieux pour la sécurité de nos précieux 4×4.

Retour à pied à l’hôtel distant de 3 km, ce qui me met, de suite, en sueur par cette forte chaleur humide.

 

Le 15/02/2019

Journée repos à l’hôtel en attendant de partir vers minuit à l’aéroport pour notre vol de retour à Lyon, via Casablanca

 

Globalement nous avons fait un très beau voyage qui nous a permit de visiter des pays très variés entre :

– La zone « désertique » : Maroc, Sahara occidental et Mauritanie

-La zone « sahélienne » : Sénégal, Côte d’Ivoire, Guinée

-La zone « tropicale » : Libéria, Sierra Leone, Ghana, Benin, Togo

Partout nous avons, en général, été bien reçus par les africains avec une différence notable de comportement entre les régions ex françaises et ex anglaises.

Dans ces dernières les enfants sont plus respectueux et restent, un peu, à l’écart et la « mendicité » est moins agressive. A l’inverse les « autorités » (gendarmes, police, armée) y sont bien moins avenantes et restent très menaçantes à notre égard avec demandes de bakchich à la clé.

Partout après le Maroc, nous avons vu beaucoup de pauvreté, des gens très démunis, et très très nombreux, surtout aux abords des grandes villes.

Dans toute la zone tropicale, mise à part au Bénin, les routes et infrastructures sont en ruines, limitant et compliquant le commerce et les échanges. Tout semble délabré et rafistolé avec les pauvres moyens du cru.

Le problème des poubelles répandues aux abords de la moindre agglomération est présent partout.

Le climat, en cette saison sèche, y est pesant : forte chaleur et humidité importante, peu de vent.

Par contre nous avons vu, absolument partout, des écoles qui fonctionnent ce qui est un gage d’espoir dans ce tableau plutôt sombre.

Et les paysages et l’accueil furent, toujours, magnifiques.

Merci à Laurent Roy, notre organisateur de Globe-Trotter, pour ce beau raid.

 

FIN DU VOYAGE

Pour aller directement à l’album de photos de ce voyage, cliquez ICI

 

    5 Comments

  1. Beau voyage ; et … Pas de casse : c’est grace aux sachets contre le mauvais sort achetés au Sénégal ? 😀
    Ca fait envie.

  2. Superbe, je rajoute 3***
    la bise

  3. Merci pour ce super blog qui nous transporte à travers l’Afrique.

  4. dick verschuren
    beau voyage et merci pour le blog

  5. Merci d’avoir donné des images à nos rêves et de nous faire rêver encore !

Répondre à Georges

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